mercredi 7 avril 2010

La réponse des scientifiques aux climato-sceptiques.

Le 31 mars, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Valérie Pécresse, recevait un courrier signé par 410 scientifiques français. La lettre, également destinée aux présidents du CNRS, de l’Académie des sciences, et des principaux organismes publics de recherche, est un plébiscite contre deux des plus médiatiques climato-sceptiques du moment : l’ancien ministre de l'Éducation nationale, de la Recherche et de la Technologie Claude Allègre, et le directeur de l’Institut de physique du globe de Paris Vincent Courtillot, tous deux membres de l’Académie des sciences. Les principales accusations sont adressées à Claude Allègre qui, depuis maintenant plusieurs mois, reproche publiquement aux scientifiques et aux climatologues d’être des imposteurs et de colporter de fausses informations sur le réchauffement climatique. La réponse de la communauté des scientifiques fait également suite à la publication de son livre « L’imposture climatique ou la fausse écologie » qui serait truffé de contre-vérités. Le journal Libération, daté du 1er avril, énumère quelques-unes des aberrations trouvées dans l’ouvrage, en se basant sur l’avis de nombreux experts et de signataires du fameux courrier : graphiques truqués, approximations, sources erronées… Les angles d’attaque ne manquent pas pour les scientifiques en colère, qui considèrent que les déclarations des deux géologues ne s’inscrivent pas dans le cadre d’un débat scientifique légitime. La réaction du principal intéressé, fidèle à son personnage, ne s’est pas faite attendre: l’ouvrage est « avant tout politique », c’est une « réaction des gens qui voient que mes idées gagnent du terrain et qui s’affolent ». Voilà qui laisse penser que Claude Allègre entend avant tout surfer sur la vague climato-sceptique, bien entretenue par les médias, l’échec de Copenhague et certaines erreurs récentes reconnues par le Giec (Groupe d’experts inter-gouvernemental sur l’évolution du climat), sur la fonte annoncée de glaciers de l’Himalaya, entre autres...Valérie Pécresse a appelé à un débat serein au sein de l’Académie des sciences.